Les hommes et les femmes du service allemand de recherche et de sauvetage maritimes (DGzRS) sont confrontés à des situations d’urgence 2 000 fois par an. Ils sortent en mer pour aider les personnes en détresse. Jour et nuit, vent et météo, été et hiver.
12.03.2024
Ils se lancent par tous les temps
Les hommes et les femmes du service allemand de recherche et de sauvetage maritimes (DGzRS) sont confrontés à des situations d’urgence 2 000 fois par an. Ils sortent en mer pour aider les personnes en détresse. Jour et nuit, vent et météo, été et hiver.
Après un moment de légère hésitation, je prends mon courage à deux mains et saute par-dessus le bord. Une milliseconde plus tard, l’immensité de la mer du Nord se referme sur moi. Ma combinaison de survie me ramène à la surface, mais une courte période d’immersion complète est inévitable. Dès que je remonte à la surface, je crache de l’eau et je tire sur une languette. Mon gilet de sauvetage se gonfle, remplissant presque entièrement mon champ de vision. Toute tentative d’orientation semble inutile. Je ne vois que de l’eau. C’est calme ici. Étrangement silencieux. Je ne m’y attendais pas. Heureusement, ma combinaison me tient chaud. Sinon, avec une température de 16 degrés, l’eau aspirerait lentement mais sûrement toute la chaleur de mon corps. Je flotte impuissant dans la mer du Nord pendant plusieurs minutes. Si je ne savais pas qu’un canot de sauvetage doit se trouver tout près, je paniquerais à l’heure qu’il est. Pourtant, les minutes s’écoulent avec une lenteur effrayante et, peu à peu, je commence à avoir des doutes. Pourquoi n’entends-je pas les moteurs ? Était-ce vraiment une bonne idée de me porter volontaire pour un test en direct ? Pourquoi, au juste, ai-je demandé cette mission ? Suis-je sûr qu’il n’y a pas de requins en mer du Nord ? Petit à petit, je suis envahi par le malaise. Puis je perçois des voix. Peu de temps après, je perçois des bruits de moteur. Peu à peu, mon pouls ralentit. Je ne suis pas seul ici. Les secours approchent. Un bon sentiment. Lorsque le bateau-fille Christian du croiseur de sauvetage Hermann Rudolf Meyer s’approche, une main saisit fermement mon col et me hisse à bord.
Service de sauvetage en mer
Bien qu’il ait pu paraître dramatique dans son récit, cet exercice n’a présenté aucun danger à aucun moment. Il n’y avait pratiquement pas de vent, la mer était calme, ma combinaison de survie me tenait chaud et l’équipage du canot de sauvetage me surveillait lorsque j’ai sauté par-dessus bord. Tout avait été convenu. En cas d’urgence réelle, c’est tout à fait différent. Les hommes et les femmes de la Deutsche Gesellschaft zur Rettung Schiffbrüchiger (DGzRS), le service allemand de recherche et de sauvetage maritime, y sont confrontés plus de 2 000 fois par an. À chaque fois, ils partent en mer pour aider des personnes en grande difficulté. De jour comme de nuit, dans le vent et sous la pluie, en été comme en hiver.
En effet, la DGzRS est le service de sauvetage pour la mer du Nord et la mer Baltique autour de la côte allemande. Afin de couvrir au mieux cette immense zone, 61 canots de sauvetage et croiseurs de sauvetage sont en permanence prêts à partir de 54 stations situées sur les îles et le long de la côte. Et ces sorties sont rarement routinières. Le petit groupe de 186 employés à temps plein et de plus de 800 volontaires du service de sauvetage maritime peut être appelé à faire à peu près n’importe quoi. En plus de sauver des vies humaines en mer et d’administrer des soins médicaux primaires, les équipages des canots de sauvetage remorquent les navires désemparés jusqu’au port sûr le plus proche, éteignent les incendies, transportent les personnes malades ou blessées en lieu sûr. Bref, ils répondent à toutes les situations d’urgence imaginables en mer.
150 ans de sauvetage maritime organisé
Il n’en a pas toujours été ainsi. Au XIXe siècle encore, les situations d’urgence en mer étaient considérées en de nombreux endroits comme un destin immuable, ordonné en quelque sorte par le Tout-Puissant, et dont il était rare de pouvoir s’échapper. Selon certaines estimations, vers 1850, plus de 50 navires par an se trouvaient encore en difficulté au large des îles allemandes de la mer du Nord. Presque tous coulaient, car à l’époque il n’y avait pas de bateaux de sauvetage correctement équipés ni d’organisation capable de coordonner les tentatives d’aide. Les choses changent en 1861, lorsque la première association régionale allemande de sauvetage des victimes de naufrages est fondée à Emden. Les premières stations de sauvetage sont construites sur les îles de Langeoog et Juist. La même année, des associations voient le jour à Hambourg et à Bremerhaven.
Avec la création de la DGZRS le 29 mars 1865 à Kiel, un service de sauvetage maritime unifié a vu le jour. L’organisation a son siège à Brême. Dans les premières années, des hommes courageux se rendaient sur les lieux de l’urgence dans des bateaux à rames. À bord, le commandement complet était assuré par le barreur, qui donnait le rythme à l’aviron et dirigeait le bateau. Les premiers bateaux motorisés sont entrés en service en 1911. Si la technologie a quelque peu évolué, la terminologie est restée la même : aujourd’hui encore, le capitaine d’un bateau de sauvetage s’appelle le barreur. Pour le reste, les bateaux de sauvetage utilisés aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec leurs prédécesseurs. Ils mesurent jusqu’à 46 mètres de long, sont entièrement construits en aluminium pour réduire le poids au minimum et, comme pour le Hermann Rudolf Meyer de 23 mètres de long, leurs moteurs peuvent développer plus de 3 000 chevaux. Sur l’eau, ils peuvent atteindre une vitesse de 25 nœuds. Soit près de 50 kilomètres à l’heure. Des radars modernes permettent de voir ce qui se passe sur l’eau et à quel endroit. Les systèmes hydrauliques permettent notamment d’ouvrir la porte située à l’arrière afin que le bateau-fille puisse être mis à l’eau s’il est transporté par le croiseur. L’opération est entièrement financée par des dons, et non par des impôts ou d’autres sources institutionnelles.
HANSA-FLEX est également à bord
Bien entendu, il s’agit d’une flotte qui doit être entretenue en permanence. À cette fin, la DGZRS dispose de son propre quai de réparation à son siège de Brême. Les croiseurs de sauvetage y subissent une révision générale à intervalles réguliers. Les flexibles, tuyaux et autres composants des systèmes hydrauliques embarqués sont fournis depuis de nombreuses années par la succursale HANSA-FLEX d’Arsten.
Une vie à bord
Le Hermann Rudolf Meyer, le bateau que nous avons utilisé pour l’exercice audacieux décrit ci-dessus, appartient à la classe des 23,1 mètres de la DGzRS. L’équipage de neuf personnes travaille selon un système de quarts. Quatre hommes vivent à bord pendant 14 jours et passent ensuite 14 jours à terre. Pendant la période de service, ces quatre hommes ne quittent pratiquement pas le bateau, afin d’être sûrs de mettre à l’eau le plus rapidement possible. Mais cela signifie aussi qu’ils se voient presque à chaque heure de la journée. Il est donc essentiel qu’ils puissent s’entendre. “Il n’y a absolument aucune chance d’éviter quelqu’un”, explique le barreur principal Ulrich Fader. Le navire compte quatre cabines et une salle commune, qui fait office d’hôpital en cas d’urgence. Ce n’est pas beaucoup de place. Tous les nouveaux membres de l’équipage doivent passer par une période d’essai. Il faut un certain temps avant que l’équipage apprenne à connaître le nouveau venu et soit convaincu que l’on peut compter sur lui en toutes circonstances. Cette confiance aveugle est primordiale lors d’une opération. Car les hommes et les femmes de la DGZRS risquent régulièrement leur vie, lorsqu’ils doivent appareiller par mer agitée pour transporter un blessé sur un ferry, par exemple. Mais tous les équipements du monde ne changent rien au fait fondamental : la mer est un royaume qui ne peut être dompté ou contrôlé. Mais l’expérience peut aider. Et les équipages des canots de sauvetage, avec leurs 150 ans d’histoire, en ont une bonne dose.
Il y aurait tant à dire sur la DGSSR, mais l’espace de cet article est malheureusement limité. Mais quiconque prend le temps de s’informer sur le service de sauvetage maritime se rend vite compte qu’il accomplit l’une des tâches les plus importantes au monde. Il suffit de lire un rapport d’intervention pour s’en rendre compte : Les héros ne naissent pas lors de jeux télévisés ou de concours de chant en direct. Les vrais héros risquent leur vie chaque jour pour en sauver d’autres. Par tous les temps, à tout moment de l’année, sans relâche. Comme les hommes et les femmes à bord des croiseurs de sauvetage de la DGSNR. Eux-mêmes ne voient pas les choses de la même manière. Le capitaine d’armes Ulrich Fader dirait probablement : “Pour l’amour du ciel. Nous ne faisons que notre travail.” HANSA-FLEX répond : “Merci !”
Au secours ! En guise de remerciement pour 150 ans de service inlassable et plus de 77 000 vies sauvées, HANSA-FLEX place les célèbres bateaux de collecte de la DGZRS dans ses succursales côtières. Cent pour cent du contenu des bateaux est reversé à la DGzRS.
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